Il est essentiel d’utiliser des équipements de sécurité adaptés pour réaliser des travaux en hauteur. Un système antichute complet est indispensable : casque, harnais, longe, mousquetons… Au niveau de l’entreprise, un plan de prévention des risques doit être réalisé

Pour choisir ses EPI (Equipements de protection individuelle) pour protéger du risque de chute, il convient d’évaluer précisément les risques pour choisir des dispositifs adaptés.

Des équipements de sécurité anti-chute adaptés

Pour tous les travaux en hauteur, il convient de s’équiper de protections anti-chute adaptées. On ne choisira pas les mêmes systèmes de protection pour un travailleur qui intervient en suspension et pour un ouvrier qui travaille en hauteur sur une plateforme. Dans le second cas, le dispositif de sécurité permettra de retenir le salarié qui chute accidentellement. Dans le premier cas, l’équipement assurera la stabilité du salarié et son confort pendant le travail. Il convient donc dans un premier temps d’évaluer précisément les risques auxquels sont exposés les travailleurs.

Les équipements indispensables pour le travail en hauteur 

Parmi les équipements de protection individuelle indispensables pour le travail en hauteur, on trouve :

Le casque : il prévient les chocs à la tête. Une jugulaire 4 points permet d’assurer le bon maintien du casque, même en cas de chute. Pour le confort de l’usager, il existe des casques ventilés, particulièrement indiqués notamment en cas de forte chaleur

Le harnais de sécurité : Le harnais de sécurité est un équipement individuel permettant de sécuriser le travail en hauteur et de parer toute chute potentielle.

Le harnais anti-chute doit être conforme à la norme EN 361. Deux normes assurent la conformité du harnais de maintien : EN 813 avec un point d’attache ventral et EN 358 avec des points d’attache latéraux. Ils doivent être choisis selon le travail effectué en hauteur. Le harnais et les cordes qui s’y rattachent ne doivent pas gêner les mouvements de l’utilisateur.

 Plusieurs types de harnais anti-chute existent :

• Le harnais simple, à double point d’ancrage. Il permet de sécuriser le travail en hauteur (toit, échafaudage…) et convient aux travaux non spécifiques, qui ne nécessitent pas d’être suspendu en hauteur. Ils assurent la sécurité de la personne en cas de chute accidentelle.
•  Le harnais de maintien est doté d’une ceinture permettant de faire coulisser une longe pour se maintenir à son poste de travail. Il est utilisé pour des travaux sur des pylônes par exemple.
• Le harnais de suspension est étudié spécifiquement pour assurer la sécurité des personnes qui doivent travailler en étant suspendues dans le vide. Ce type de harnais possède 5 points d’ancrage : dos, sternum, sur les 2 côtés et le dernier pour l’accès sur corde. Une sellette peut être ajoutée pour permettre la position assise.

La longe : choisissez une corde avec absorbeur d’énergie pour limiter un arrêt trop violent

Les points d’ancrage : ils doivent être sûrs et offrir une résistance suffisante pour retenir le travailleur en cas de chute

La chute : un risque sérieux

Les accidents de travail consécutifs à une chute sont très nombreux chaque année. En Europe, leur nombre est estimé à 500 000. Les conséquences sont parfois dramatiques. 40 000 chutes ont ainsi entrainé une invalidité permanente et 1 000 ont été mortelles. Il est important de prévenir ces risques de la meilleure façon. Pour cela, les entreprises doivent équiper leurs salariés de dispositifs antichute individuels efficaces mais également mettre en place des actions de formation pour le personnel concerné par le travail en hauteur.

Comment prévenir le risque de chute en entreprise

Pour éviter le risque de chute en cas de travail en hauteur, il est avant tout essentiel de bien l’identifier et si possible l’éviter.

Pour cela :

• Identifier les travaux en hauteur
• Lister les salariés qui travaillent en hauteur ou pouvant être affectés au sol par la chute d’un objet
• Eliminer le travail en hauteur si c’est possible
• Si le travail en hauteur est inévitable, évaluer les travaux les plus risqués
• Mettre en place des mesures de contrôle des travaux effectués en hauteur
• Appliquer ces mesures systématiquement
• Mettre en place des formulaires détaillés permettant d’effectuer les contrôles
• Analyser et conserver ces formulaires de contrôle
• Réévaluer les risques en cas d’intégration de nouveaux salariés ou en cas d’accident
• Communiquer sur les mesures mises en place auprès du personnel concerné